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Journal d'un malade
25 juin 2009

Une nouvelle qui frappe

Je vous propose pour débuter un résumé de ce que j'ai vécu lors des dernières semaines. J'avais déjà réfléchie à ce qu'on pouvait ressentir lorsqu'on apprend que l'on a le cancer. J'était loin du compte. Depuis le mois de février, je me plaint d'une douleur à la poitrine. Vers la fin du mois, je me décide enfin à consulter un médecin. Quatre heures d'attente plus tard, je rencontre le médecin. Après un examen d'au plus deux minutes, il me renvoie chez moi en me disant de prendre de l'ibuprofène. Un médecin de clinique, qui soigne d'avantage de grippe, de rhume que de toutes autres choses. Plus intéressé à faire une copie de ma carte d'assurance maladie que de se soucier de mon état de santé. Les semaines passent, mais la douleur persiste toujours. La douleur se transfert maintenant dans l'épaule et le bras gauche. Je décide donc de consulter un autre médecin. Celui-ci, voyant que le premier traitement n'a pas fonctionné me prescrit un autre anti-inflammatoire plus puissant. Les semaines passent, mais la douleur persiste toujours. En plus de la douleur à la poitrine du côté gauche, de l'épaule et du bras, je remarque une diminution de mes capacités cardio-vasculaires. Nous sommes maintenant au début de mois d'avril. Mais examens finaux de mon cour universitaire, pour lequel j'étudie comme un fou depuis quatre ans, arrivent très rapidement. Il n'est plus question à ce stade de perdre une autre journée dans notre merveilleux système de santé pour me faire dire de prendre des médicaments en vente libre à la pharmacie. Je mets de la glace, des fois de la chaleur et surtout je prend mon mal en patience. La douleur persiste toujours, mais plus le temps passe et plus on apprend à vivre avec cette douleur. J'étudie, j'étudie et j'étudie. Au début du mois de mai je fais, avec succès, mes examens. La dernière semaine de mai, je début mon stage d'un durée de six mois. Tout allait bien, le plan marchait, du moins c'est ce que je croyais. Mais durant cette semaine de nouveaux maux apparaissent. De la douleur à chaque respire, je me réveillais la nuit en sueur avec l'impression d'avoir un éléphant assit sur ma poitrine. Je venais d'atteindre le limite de ma tolérance. Fini les médecins de quartier, je devais aller à l'urgence. Samedi 30 mai, je vais attendre patiemment dans la salle d'attente de l'urgence. À ma grande surprise, quelque minutes suffise pour que je rencontre l'infirmière de triage et par la suite le médecin. Après un questionnaire étoffé, des prises de sang, plusieurs prises de sang et un examen clinique complet, le médecin était sur le point de me renvoyer chez moi avec encore une fois des anti-inflammatoire. Mais le médecin a décidé d'être prudente. Elle me dit :" par EXTRÊME précaution, je vais te faire passer une radiographie." MERCI! merci... J'attendais impatiemment les résultats, lorsque mon nom fut appelé. Je rentre dans le petit local, le visage du médecin avait changé, il y avait quelque chose de grave. Sur la radio, ils ont vue une masse anormale. C'est drôle de voir des gens qui habituellement très sur d'eux devenir tout à coup sans ressource. Maintenant qu'il trouve une masse, plus de certitude, seulement des probabilités, avec la chienne d'en dire trop. Je dois passer un scan TACO, ce qui fut fait la journée même. Mais je devait attendre au lendemain pour avoir les résultats. 9h30 dimanche : Monsieur, j'ai une mauvaise nouvelle. Vous avez fort probablement un lymphome, un cancer. Vous devez être hospitalisé d'urgence demain matin 9h00. Il n'existe pas de mot pour exprimer ce qu'on ressent à ce moment. Au début c'est de la tristesse, qui se transforme peu à peu à de la colère. Pourquoi? Pourquoi moi? Lorsque j'aurai une réponse, je vous la dirai. Le malade
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Commentaires
C
faut que tu continues à écrire tout ce que tu ressens, nous ne pouvons pas faire grand chose pour toi, mais nous pouvons t'écouter .... lâches tout ce que tu as besoin, ta colère, tes doutes, tes craintes, il faut que tu en parles et ce n'est pas toujours facile de le faire avec ses proches<br /> nous sommes là<br /> quand à la mèdecine, nous avons de très bons mèdecins, chirurgiens, chercheurs, mais nous avons une grosse lacune en matière de diagnostic<br /> .... <br /> je l'ai vécu moi aussi en direct, douleurs, anti-flammatoire, cela a duré 6 mois où l'on m'a ballotée de traitement en traitement,un grand spécialiste m'a même dit qu'il fallait que je me fasse suivre par un psy "une douleur comme la vôtre, sans cause, ça ne s'est jamais vu" et une semaine après je me suis trouvée paralysée et là on a dit "mince, on est passé à côté de quelque chose...." <br /> je ne remercierais jamais assez la vie, on m'a opérée et aujourd'hui j'ai perdu un peu de mobilité mais je marche<br /> c'est à ta vie qu'il te faut t'accrocher
F
Ce matin grâce à mon amie Cayotte, pourtant sur le départ pour une longue journée de mille choses à faire... Ma cops Cayotte a de suite appelé notre attention, moi qui suis si stressée, je me suis dit : "je peux lire ce sujet grave et très sérieux, le reste attendra". Ce que tu racontes devrait être clamer haut et fort pour que chacun saches que notre système de santé est sur le déclin... même si et j'espère ne pas te choquer c'est certainement un des meilleurs dans le monde, je voyage régulièrement et crois en mon expérience finalement et même si chez nous il y aurait beaucoup de choses à redire on est pas si mal lotis que celà. <br /> Je viens de lire très attentivement ton second article... le problème aujourd'hui (et c'est valable dans pratiquement tout les domaines) on n'écoute plus, on cherche la performance, le timing, le rendement, il faut faire du chiffre et dans le domaine de la santé ce n'est pas possible de travailler comme çà !!! Pourquoi ?: La santé n'a pas de prix... la santé on n'en a qu'une... Je comprends parfaitement ta colère, tes coups de gueules !!!<br /> Ce que je t'ai écris hier était important, quelqu'un de ma famille proche a été touché par cette maladie très jeune et malgré de longs mois de traitement lourd, difficile à passer d'examens en examens aujourd'hui il est toujours là... Frog
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Journal d'un malade
  • Je suis malade, voici mon journal. Le 31 mai dernier, la médecin m'annonçait que j'avais probablement un cancer, elle l'appelait un Lymphome. J'ai 24 ans, je viens de terminer mes études universitaires, et j'ai 8 mois de traitement devant moi.Quel épreuve!
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